Un beau paramoteur, c'est comme une belle Ferrari:ça n'a d'intérêt que si le moteur s'allume.
Pour choisir son paramoteur d'occasion, on a tendance à se focaliser sur l'aspect budgétaire. C'est un des éléments qui doit guider votre choix mais ça ne doit surtout pas être le plus important.
"Fiabilité" n'est pas le premier mot qui qualifie la plupart des paramoteurs. Choisissez une marque et surtout un moteur reconnu pour ne pas tomber en panne à chaque sortie.
Plus complexe est la machine plus nombreuses pourront être les pannes. Un démarreur électrique c'est bien voire obligatoire pour certains moteurs mais on ne compte plus les pannes de batteries sur le terrain quand le moteur a décidé de ne pas démarrer (penser, dans ce cas, à acheter une batterie de secours).
Si vous n'êtes pas bricoleur (et c'est le cas de la majorité des pilotes), n'achetez pas un paramoteur d'occasion à bas prix.
Votre moteur a besoin d'être révisé toutes les 20h, 50h, 100h de fonctionnement. Il peut aussi avoir besoin de réparations entre ces visites quand vous loupez un décollage ou un atterrissage. Trouver, rapidement, des pièces ou un professionnel compétent, est alors essentiel si vous ne voulez pas passer la saison à rester assis au bord du terrain en regardant les autres voler.
Le poids est un critère essentiel dans le choix d'un paramoteur.
Choisissez, si possible des paramoteurs qui, à vide, ne dépassent pas 35% de votre propre poids.
Comme la taille de la voile, la puissance du paramoteur doit être adaptée au poids du pilote. Un rapport élevé peut effacer les effets de couple mais va diminuer le taux de montée.
En vol comme sur terre, un moteur délivrant sa puissance de façon linéaire, est bien plus exploitable et confortable à utiliser que celui qui envoie toute la cavalerie entre 9000 et 10000 tours. Le meilleur dans ce domaine est le moteur électrique mais son gros problème reste le manque de performances des batteries dont il a besoin.
Ce chapitre mériterait à lui seul plusieurs pages d'explications. Il dépend globalement de la poussée du moteur, des performances de la voile (principalement son taux de chute) et de la masse d'air dans laquelle vous volez.
Exemple: dans une masse d'air tempérée un moteur TOP80 emmènera son pilote à 1m/s si ce dernier fait 90kg et vole avec une voile de 18m2 ou s'il fait 130kg avec une voile de 42m2.
Plus votre moteur est ancien, plus il aura tendance à faire du bruit. Pour ne pas vous mettre tous les riverains à dos, pensez à remplacer votre pot d'échappement ou à remplacer la laine de roche qui s'y trouve.
Attention: le bruit engendré par une hélice est plus important que le bruit de certains moteurs à explosion modernes et récents, ce qui contrairement à la légende, rend les paramoteurs électriques aussi bruyants que certains paramoteurs à moteur thermique.
Selon les moteurs et les voiles utilisées, les consommations peuvent varier de 3 à 15 litres par heure. Les réservoirs exèdant rarement 12 litres, votre machine pourra soit faire le tour du terrain, soit vous emmener à l'autre bout du pays. Il ne vous reste plus qu'à calculer les temps de vols de la machine de vos rêves.
Le prix de l'occasion est, comme partout, fixé par l'offre et la demande. Les modèles de paramoteurs les plus nombreux sur le marché risquent souvent d'être ceux qui sont les moins fiables (pourquoi changer une machine qui fonctionne?).